Plus qu’un seul concert, un événement consacré au métal se tenait au Stade olympique lors du retour en ville de Metallica.
Un tel condensé de métal en quelques heures, ça décrasse les oreilles et ça reste le meilleur défouloir qui soit ! Mes tympans devront me pardonner.
Si Metallica est revenu à Montréal à quelques reprises depuis le tristement célèbre soir du 8 août 1992, c’est bien la première fois qu’il revenait sur les lieux de la fameuse émeute du Stade olympique il y a maintenant 31 ans.
Avec plus de 55 000 métalleux entassés dans un lieu qui n’a plus l’habitude d’accueillir des performances du genre, ça aurait pu dégénérer…encore une fois. Mais non ! Au contraire. Les fans ont eu droit à une performance offerte dans les règles de l’art.
Metallica arrache tout
D’entrée, Metallica a accordé une attention particulière aux fans québécois en déployant une vidéo de présentation montrant des images d’archives du groupe de passage chez nous au fil des ans.
Ça n’a pas été long que Metallica nous a balancé des classiques comme Harvester of Sorrow à plein volume. Et chacun des YEAAAH ! de James Hetfield exultait le bonheur d’être là.
S’en est suivi un savant mélange de titres plus récents, notamment ceux tirés de leur dernier opus 72 Seasons, et de classiques pour fans finis comme Nothing Else Matter (fortement secondé par la foule et les lumières de téléphones) ou Sad But True.
Même constat pour la vitesse d’exécution. Les gars alternent entre leur tempos les plus agressifs et leur presque balades avec des intros plus longues. Question de garder la foule réveillée sans doute. Prouvant ainsi qu’il restait encore bien de l’énergie chez les spectateurs ayant attendu des heures.
Malgré l’explosion de décibel entendu ce soir, la toile du Stade a tenu le coup.
Parions que Metallica n’attendra pas 31 ans avant de rejouer dans l’enceinte du Stade olympique.
Mammoth casse la glace
Photo Agence QMI, Mario Beauregard
Plus tôt, les métalleux ont eu droit à deux performances tonitruantes.
Petit exploit, le groupe Mammoth WVH a commencé à l’heure ! C’est rare et encore plus dans le métal.
Avec nul autre que le fils d’Eddie Van Halen comme chanteur-guitariste, Mammoth s’est pointé sans flaflas de mise en scène et a bien dégourdi l’assistance encore éparse sur le parterre.
Pas mal comme exploit pour un quatuor donnant davantage dans le grunge du début des années 90 que dans le métal pur et dur. Leur chanson Stone sonne à s’y méprendre à du Soundgarden. Autant sur disque que sur scène.
Pantera rugit
Photo Agence QMI, Mario Beauregard
Par la suite, le groupe Pantera a pris le relais. Juste après une courte vidéo soulignant la mémoire du guitariste Dimebag Darrell décédé en 2004, on a eu droit à l’arrivée triomphale du chanteur Phil Anselmo.
Le guitariste actuel de Pantera a relevé le défi de remplacer avec brio son légendaire prédécesseur. Pendant Walk, c’était le délire. Malgré le fait que la concision de la pièce souffrait de la réverbération légendaire du Stade. Un set concis où on n’avait pas une seconde pour reprendre notre souffle.
Quand Pantera a entonné This love, on aurait pu croire que plusieurs dans la foule ont payé le gros pour venir les voir, eux, spécifiquement. Bien des quadragénaires de l’assistance hurlaient le refrain en se tapant sur la poitrine.
Les 55 000 amateurs ont suivi les performances des rois du métal avec bonheur. Peu d’entre eux auraient remis en doute la pertinence de présenter un tel événement dans l’enceinte du Stade olympique.
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